Dans les nombreux patois et dialectes du Nord Est de la France, « Schlass » est un terme générique pour désigner un couteau, un canif.
Pour nombreux d’entre nous toutefois il est chargé d’une dimension presque culturelle, d’un retour à un temps qui sentait bon le plaisir simple des jeux d’enfants. Le Schlass, c’était avant tout, le compagnon fidèle de nos jeudis (devenus mercredis) et samedis, le complice de nos écoles parfois buissonnières.
Outil indispensable pour confectionner arcs et flèches polynésiennes, couper la Clématite pour en faire du bois-fumant, il était toujours avec nous, blotti au fond de la poche de nos pantalons en velours.
Bien sûr les années ont passé, et, un jour, sans même nous en apercevoir, cet ami loyal qui ne correspondait plus à notre mode de vie de post-adolescent est sorti de notre vie.
Aujourd’hui, nous avons décidé de faire un pas en arrière et de redonner forme à celui qui dormait profondément dans l’oreiller de nos mémoires.
Ce couteau de vieux gamins que nous vous présentons, nous l’avons tout simplement appelé « Le Schlass ».
Nous l’avons voulu rustique, fonctionnel et robuste comme les gens d’ici.
Puisse « Le Schlass », à l’image de son glorieux ancêtre, devenir à son tour le fidèle complice de notre quotidien.